Un personnage mi-homme, mi-animal, une arme tâchée de sang à la main, avec un glaive représentant étrangement un pénis d’homme qui permet normalement à la Vie et à l’Amour de jaillir et de s’accomplir. Ken normalement compagnon de Barbie devient ici l’agresseur saisissant son arme de ses bras tout musclés. Normal, justement, rien de l’est dans ce tableau : Une fillette surdimensionnée devient, par un acte insensé et dément, la cible d’un satyre qui la rend ‘femme’ bien trop tôt dans sa nuisette bien trop grande pour elle Une autre enfant porte une culotte de femme sanguinolente, attirée par le fameux sachet de bonbons. Sa petitesse à lui est à la mesure de son acte, de la maturité de son désir et de sa capacité à assumer sa folie. Dans cette œuvre, mêlant tissus, tête de poupée, peinture, objets pointus et bonbons, le massacre symbolique et psychique que ces « fous » là engendrent est ainsi mis en scène. Les sparadraps entravent la volonté de ces petits êtres contraints dont on remarque nettement les bleus à l’âme et les larmes de souffrance. Ces couleurs normalement gaies et éclatantes vacillent et sont entrainées dans un tourbillon de désarroi. Ces deux petites sont aspirées contre leur gré dans une spirale infernale les livrant à leur agresseur. Les rires se changent en pleurs et l’image d’un homme peut être transformée à tout jamais dans leur future vie de mère et de femme. |
Folie destructrice ou folie créatrice?
A Corbeil-Essonnes, la folie inspire. Une exposition insolite se tient à la Commanderie Saint-Jean en juillet 2012. Le thème se résume en un mot: “Fou”. Organisée par la Société d’art, cette manifestation accueille près de 40 artistes. Chacun a pu ainsi exprimer sa propre vision de la folie, qu’elle soit liée à l’amour, la personnalité ou la maladie. Photographies, peintures, sculptures, etc. L’évènement est ouvert à toutes les disciplines.