Cézanne réalise une peinture monumentale à travers le motif, l’architecture de sa Provence.

C’est à partir des années 1860 que le peintre se révolte contre l’enseignement académique et discerne la voie qu’il doit suivre. En fait, il ne se met pas à peindre en plein air, mais se tourne tout de même vers la nature. Sa révolution, il la fait au-dedans de lui-même, travaillé par une révolte qu’il transcrit dans une forme nouvelle où les paysages sont peuplés de femmes romaines et d’hommes à la posture de dieux grecs. Il va même remplacer le pinceau par la spatule du maçon. Cette exécution diminue l’éclat et le souci du détail académique mais ouvre une nouvelle perspective, la voie de la création propre à l’art du 20è siècle.

D’ailleurs Picasso lui-même comprendra très vite l’importance de l’œuvre de Cézanne et contribuera fortement à influencer ce premier dans quelques peintures d’avant guerre.

Pour ma part, l’attirance de Cézanne pour le thème des baigneuses m’inspire fortement. Ma volonté, ici, est de représenter des femmes dans leur jardin ou dans leur piscine gonflable (signe de la société actuelle) avec leur famille ou encore la communication parfois difficile entre l’homme et la femme symbolisé par une barque qui traverse les deux ilots. Ces représentations symboliques ont pour point de départ le « style cézannien ».